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Avis de canicule (2)

Je continue mes lectures de grand froid alors que dehors est chaud. Après Le bout du monde est vertical, j’ai lu d’une traite De Neige et de vent de Sébastien Vidal. Cela a à la fois la gueule d’un western dans les Alpes et celle d’un polar que tout empêche. À l’intérieur, deux gendarmes, confinés dans la mairie avec l’étranger qui écrit dans ses carnets, ne peuvent enquêter. À l’extérieur, le vent, la tempête de neige, des habitants coupés du monde et de la loi. Magnifiquement écrit, magnifiquement construit.
Cela a surtout la gueule d’une humanité qu’on interroge.

« Nous scrutons sans cesse l’horizon du lendemain, alors qu’il suffit d’être dans l’instant. Il est impossible d’être optimiste ou pessimiste si on ne vit que dans l’instant puisque nous sommes dans la certitude de ce moment. Il n’y a pas d’imprévu dans le présent, simplement des événements. » Extrait des carnets de l’étranger

Photo : Jusqu’au bout du monde, Fabien Mérelle, Le Havre
Pourquoi cette photo sans neige et sans vent ? Assurément, hier à 21h48, au bout de la jetée, ça avait une gueule d’instant.

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