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Jour de ressac
1984 : je suis en 3ème et on commémore les quarante ans de la libération de la France. Était-ce un projet pour toutes les classes de 3ème ou simplement l’initiative de mon prof d’histoire pour sa classe ? Je ne sais plus. Je me souviens qu’on était dispersés dans le réfectoire et qu’on avait deux heures devant soi pour traiter le sujet du Concours National de Résistance et de Déportation : La Libération à partir de juin 1944 et les rôles respectifs des armées alliées, des FFL et des FFI (je reviens d’internet pour l’énoncé exact du sujet, il n’était pas marqué au fer rouge dans ma mémoire). Les semaines…
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Belette
« Avant au Tripode, il y avait Zizi Cabane. Maintenant, à côté d’elle, il y a Belette. » C’est avec ces mots que Nico, le libraire de Quai des mots m’a mis le premier roman de Mye entre les mains. Pas besoin de m’en dire plus, je prends. Il y a chez Belette, face au désespoir, quelque chose d’aussi effronté que Zazie. Et surtout, il y a une langue qu’on voudrait apprendre d’un claquement de doigts pour se mettre à la parler au quotidien. « – Pourquoi tu me parles de riz Belette ! Qu’est-ce que tu me causes ?! Ça a rien à voir. T’es couillonne ! C’est pas une question de…
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Zelentchouk
Pourquoi, lorsque vous envoyez un message pour la première fois à un auteur que vous suivez sur Instagram et qui ignore tout de votre existence, y a-t-il cette contrainte « vous n’avez droit qu’à un message tant que l’invitation n’a pas été acceptée » ? je ne voulais pas être invitée, je voulais seulement poser une question. Et quand l’irrémédiable se produit, l’index sur l’écran tactile qui envoie un message en cours d’écriture alors qu’il savait qu’il devait faire attention, on fait quoi ? Je vous explique… Cette nuit, j’ai été réveillée par la pluie qui tombait dru sur le velux. Il était 4h. Au lieu de pester contre l’insomnie, je suis…
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Avis de canicule (2)
Je continue mes lectures de grand froid alors que dehors est chaud. Après Le bout du monde est vertical, j’ai lu d’une traite De Neige et de vent de Sébastien Vidal. Cela a à la fois la gueule d’un western dans les Alpes et celle d’un polar que tout empêche. À l’intérieur, deux gendarmes, confinés dans la mairie avec l’étranger qui écrit dans ses carnets, ne peuvent enquêter. À l’extérieur, le vent, la tempête de neige, des habitants coupés du monde et de la loi. Magnifiquement écrit, magnifiquement construit.Cela a surtout la gueule d’une humanité qu’on interroge. « Nous scrutons sans cesse l’horizon du lendemain, alors qu’il suffit d’être dans l’instant.…