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trois mois déjàque c’est long trois moisà avancer sans mode d’emploi pour apprivoiser ton absenceun petit mieux pointe son nezet déjà il faut esquiver les pointes des uppercutsqui coupent le souffle
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le temps passe bavasse et puis un mieux :ne repars pas essaie de t’asseoir au bordun peu biffures de la page 197 de Il reste la poussière de Sandrine Collette photo : ©Fanche
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Aujourd’hui était étonnantdoux comme un jour de fin février qui annoncerait le printempsQuinze degrés de plus que la semaine dernièreles bourgeons ont lancé leur signe de ralliementdans le jardin et là-haut sur le coteaumême les pierres signe de mon passage auprès de ton arbre semblaient se prélasser j’aimerais bien être déjà là-basun soir de février qui annoncerait le printemps et qui adoucirait ma douleur ici je tends vers le solstice promesse de lumière et de gel à pierre fendre
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Dès le réveilton absence est làelle prend toute la place dans le litne me lâchera plus de la journéesur mes heures de creux je fermerai ma porte pour être seule avec elleme creusera jusqu’aux larmesdire que cette nuit tu étais présente dans mon rêvenous parlions sans prêter d’importance aux mots et aux mains qui s’effleuraientcomme si nous avions l’éternité devant nous
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on fait des projets d’étoiles et de roséepuis les derniers mots , blottie dans tes bras et déjà la nuit s’enfonce vers le lendemain Biffures des pages 250 de Les tourmentés de Lucas Belvaux et 161 de Jacaranda de Gaël Faye
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tout de go
Nouveau jeu à la biquetterieça pourrait ressembler aux échecs mais à quoi bon commencer une partie sans ma reine(quel serait le féminin de mat ?)ça pourrait ressembler à un jeu de goil faudrait aller de l’avantse remettre en marche après des jours immobileset avancer pas à pas sur des terres inconnues Ne nous méprenons pas : la locution adverbiale tout de go, « directement, sans préparation, sans précaution », n’est pas liée au verbe anglais to go, « aller ». Tout de go est la forme simplifiée de l’expression ancienne avaler tout de gob (du gaulois *gobbo, « bec, bouche ». )
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Arbre de vie
Les derniers mots de Prière à l’aube de Marc Alexandre Oho Bambe, éd. POESIS, habiter poétiquement le monde« On a besoin de mots qui nous donnent la main, ou mieux de mots comme des poignées de mains chaleureuses, de mots de consolation qui redessinent des sourires sur nos visages, nous guident sur nos propres chemins de résilience, de rêvistance, c’est-à-dire de résistance par le rêve.c’est bien souvent pour ne pas dire toujours, parce qu’on a un rêve au moins un rêve, qui court en nous, qu’on résiste, qu’on tient bon et qu’on peut tenir.(…)on a besoin de mots, mots mantras, mots d’azur, pour recoudre nos jours blessés, tresser nos joies avec…
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– Comment tu vas t’y prendre ? lui lançais-je.– Patiemment, répondait-elle – Et encore ? Faïel et les histoires du monde de Paolo Bellomo, p. 104 photo : ton citronnier a trouvé refuge près de mon oranger. Ils vont s’ébrancher l’un l’autre.
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La dama que pasa
j’ai tissé autour de nous deux un coconil est toujours relié à sa bobine de filça lui donne une gueule d’inachevé mais il est très bien conçu tout confort et all inclusivepour que tu puisses traverser ces derniers jours en gardant ton sourire de comtesse j’ai pensé à l’option extensibleil peut accueillir amis et familletout le monde ne peut pas rentreren même temps mais avec tes enfants on s’organise à celui qui te demande si tu écoutes de la musiquetu chuchotespas la peine c’est les chaises musicales ici quand je m’éloigne dans les couloirsà la cafètsous les tilleulsje prends la bobine et déroule le fil tendu entre nous qui nous tient te…