Instants

dans la maison vide

Ça y est
tu es allée marcher d’un bon pas (t’assurer quotidiennement que ton corps est toujours bien là après quinze chimios)
P. l’infirmier vient de booster tes globules (il est aussi sympathique que T. Ngijol dans la série Empathie que tu regardes les lundis soir)
tout est en ordre et la journée t’appartient
dehors rafales vents et averses
la mauve arbustive aussi souple que le roseau
le parasol écroulé entre la sauge et les framboisiers
tu laisses la fenêtre ouverte et retournes t’allonger
le chat à tes pieds ne bronche pas
tu vas enfin poursuivre le grand plaisir d’hier
la lecture de La maison vide de Laurent Mauvignier
roman de haute voltige (merci de ne pas déranger avant demain)

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