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le temps passe bavasse et puis un mieux :ne repars pas essaie de t’asseoir au bordun peu biffures de la page 197 de Il reste la poussière de Sandrine Collette photo : ©Fanche
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Aujourd’hui était étonnantdoux comme un jour de fin février qui annoncerait le printempsQuinze degrés de plus que la semaine dernièreles bourgeons ont lancé leur signe de ralliementdans le jardin et là-haut sur le coteaumême les pierres signe de mon passage auprès de ton arbre semblaient se prélasser j’aimerais bien être déjà là-basun soir de février qui annoncerait le printemps et qui adoucirait ma douleur ici je tends vers le solstice promesse de lumière et de gel à pierre fendre
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Dès le réveilton absence est làelle prend toute la place dans le litne me lâchera plus de la journéesur mes heures de creux je fermerai ma porte pour être seule avec elleme creusera jusqu’aux larmesdire que cette nuit tu étais présente dans mon rêvenous parlions sans prêter d’importance aux mots et aux mains qui s’effleuraientcomme si nous avions l’éternité devant nous
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Ce week-end, grâce à la môme, j’ai appris qu’on pouvait épingler un rendez-vous sur la corde à linge et aller jouer avec des cailloux sur l’autoroute.
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emplie de plis
elle oselire leurs histoiresdans les plisdans les marbruresdans les tracesle destin a écrit sur ellesça va durerpuis Biffure de la page 180 de La petite bonne de Bérénice Pichat
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tout de go
Nouveau jeu à la biquetterieça pourrait ressembler aux échecs mais à quoi bon commencer une partie sans ma reine(quel serait le féminin de mat ?)ça pourrait ressembler à un jeu de goil faudrait aller de l’avantse remettre en marche après des jours immobileset avancer pas à pas sur des terres inconnues Ne nous méprenons pas : la locution adverbiale tout de go, « directement, sans préparation, sans précaution », n’est pas liée au verbe anglais to go, « aller ». Tout de go est la forme simplifiée de l’expression ancienne avaler tout de gob (du gaulois *gobbo, « bec, bouche ». )
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– Comment tu vas t’y prendre ? lui lançais-je.– Patiemment, répondait-elle – Et encore ? Faïel et les histoires du monde de Paolo Bellomo, p. 104 photo : ton citronnier a trouvé refuge près de mon oranger. Ils vont s’ébrancher l’un l’autre.
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La dama que pasa
j’ai tissé autour de nous deux un coconil est toujours relié à sa bobine de filça lui donne une gueule d’inachevé mais il est très bien conçu tout confort et all inclusivepour que tu puisses traverser ces derniers jours en gardant ton sourire de comtesse j’ai pensé à l’option extensibleil peut accueillir amis et familletout le monde ne peut pas rentreren même temps mais avec tes enfants on s’organise à celui qui te demande si tu écoutes de la musiquetu chuchotespas la peine c’est les chaises musicales ici quand je m’éloigne dans les couloirsà la cafètsous les tilleulsje prends la bobine et déroule le fil tendu entre nous qui nous tient te…
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Rien n’a d’importancequ’une caresse et son énergie offerte La vieinscrite à même la peausans abri Biffures de La chair est triste hélas et Assise, debout, couchée ! d’Ovidie photo : le butternut dans le verger, ce matin, se dépliait prudemment comme une crosse de fougère
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Alors c’est bien
Depuis hier, grosse crève. Ce matin, je décoche tout ce que j’avais prévu (aller voir À son image avec mon fils, finir la journée au resto Chez Mathilde avec toi ), j’ouvre le vélux sur le brouillard dans la vallée, les pétarades de la chasse qui vient de reprendre et le triathlon de Normandie qui ne va pas tarder à commencer. Je retourne sous la couette vieux rose qui embaume le complexe d’huiles essentielles immunité naturelle. Ma soeur m’avait envoyé ce flacon en 2020 en pleine pandémie. Ma pile à lire est assez haute pour m’accompagner sur ce jour à l’arrêt : Rosalie Blum de Camille Jourdy (je viens de…