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Est-ce que demain finira bien ? (7)
On se réveille à l’aube avec un doutequelques secondeset c’est à nouveau làla dérouteSombrer Ombre Sombreune vague bruneon a cru pouvoir faire front encore une foisles digues ne tiennent plusérosion de l’humanité( Face à moi, des élèves planchent sur un extrait de La chambre des officiers de Marc Dugain. Ils sont concentrés sur l’épreuve du brevet. J’ai tout mon temps pour les observer. Que savent-ils des épreuves qui les attendent ? )on ne va pas abandonner ce réel étriqué on va être plus vaste que luicontinuer d’ouvrir grand nos gueules et nos ailes photo : ©Fanche
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Est-ce que demain finira bien ? (6)
À travers des suaires de fantômesle monde moiré de souvenirshurle: Prends à gauche ! biffure de la page 100 de Aliène de Phoebe Hadjimarkos Clarke
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Est-ce que demain finira bien ? (5)
Si je vous dis FN, il y a fort à parier que vous me répondrez Front National, tout en pensant au RN. Qui se souvient encore, à part quelques professeurs d’histoire, que ces deux mêmes lettres désignaient pendant la seconde guerre mondiale l’armée de résistance composée des Francs-Tireurs et des Partisans ? Je l’ai relu dans Le nom sur le mur d’ Hervé Letellier. Voici ce qu’il dit du FN (2) qui, lui, a toujours aimé brouiller les repères, défaire le sens des mots et les salir au passage : « On ne débat pas avec de telles idées, on les combat. Parce que la démocratie est une conversation entre gens…
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Est-ce que demain finira bien ? (4)
Cherchons de toute urgence un phare, un réverbère, un bec de gaz, un falot, un fanal, un projecteur, un flambeau olympique, une torche, un candélabre, une torchère, une lampe, une lanterne, un lampion, une veilleuse, une simple bougie pourra aussi faire l’affaire
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Est-ce que demain finira bien ? (3)
Tout est lourd : l’estomac, les mains qui feraient mieux de se tendre, les battements du coeur.Pas le sommeil. Trop peureux.Dans le potager, la légèreté du pois. Trop heureux. Et On a peur mais ça va d’Andrea Thominot. « on garde un peu de place dans le corpspour tremblerpour n’être pas trop stable pour pencher de côtés’incliner vers ce qui prend le moins de bruitce qui prend le moins d’ombre on garde un peu d’hésitation au pied de l’arbreau bord de la falaise au bout des doigts on garde un peu de doute pour tout ce qui s’en vaet tout ce qui vient. »
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Est-ce que demain finira bien ? (2)
Ça s’entredéchire, ça complote, ça trahit, ça s’emparouille, ça s’endosque. Au milieu de la tempête, quelques-uns tentent de s’associer au-delà de leurs certitudes pour que les deux dimanches à venir ne soient pas cette grande peur brune annoncée. Pour retrouver nos esprits et redresser la tête des ombellifères, un peu, voici un extrait de Depuis toujours nous aimons les dimanches de Lydie Salvayre… « Vous nous vendez sans cesse le bonheur d’exister en consommant et consommant et consommant à perte de vie. Mais comment, Messieurs, concevez-vous le bonheur ? Comment ? Vous êtes-vous demandé un seul jour : que fous-je de ma vie ?Qui ai-je vraiment aimé ? Par quoi fus-je…
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Est-ce que demain finira bien ? (1)
Je ne veux pasvivre des lendemains qui chantent comme des casserolesparce que le RN, parce que la dissolution de l’assembléeparce que l’Histoire avec sa grande hache comme disait Perecune horloge aux mécanismes partis pour un nouveau tourun front populaire serait en train de se constituer( comme en 1936 ? ) je veux continuer de fouler des prairies non fauchéeset au hasard des graminéesme retrouver paume contre paumeavec l’orchidée sauvage oui nous voulons nous asseoir en corps à des banquets poétiquesune place sera gardée pour l’étrangerqui dira dans ses sonorités d’autres lointainsparce que là se joue le monde de demainen fraternité et sororité