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    Pierres d’achoppement

    La semaine dernière, j’ai suivi, chaque jour, le même itinéraire, de la rue Louis Blanc à l’avenue Grammont, en passant par la place Voltaire et la rue du Cours. L’espace de vingt minutes d’un pas rapide, en mode automatique, je me perdais dans mes pensées. Un matin, après une nuit pluvieuse, elles faisaient tellement bloc sur le bitume de la rue du Cours que je n’ai pas pu les éviter : huit pierres d’achoppement, toute une famille arrêtée là, au numéro 48 puis déportée et assassinée à Auschwitz.L’après midi, j’ai traversé la Seine pour aller voir Zone d’intérêt de Jonathan Glazer. Je garde en tête le bourdonnement incessant de la…