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Ce week-end, grâce à la môme, j’ai appris qu’on pouvait épingler un rendez-vous sur la corde à linge et poser des cailloux sur l’autoroute.
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emplie de plis
elle oselire leurs histoiresdans les plisdans les marbruresdans les tracesle destin a écrit sur ellesça va durerpuis Biffure de la page 180 de La petite bonne de Bérénice Pichat
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tout de go
Nouveau jeu à la biquetterieça pourrait ressembler aux échecs mais à quoi bon commencer une partie sans ma reine(quel serait le féminin de mat ?)ça pourrait ressembler à un jeu de goil faudrait aller de l’avantse remettre en marche après des jours immobileset avancer pas à pas sur des terres inconnues Ne nous méprenons pas : la locution adverbiale tout de go, « directement, sans préparation, sans précaution », n’est pas liée au verbe anglais to go, « aller ». Tout de go est la forme simplifiée de l’expression ancienne avaler tout de gob (du gaulois *gobbo, « bec, bouche ». )
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Arbre de vie
Les derniers mots de Prière à l’aube de Marc Alexandre Oho Bambe, éd. POESIS, habiter poétiquement le monde« On a besoin de mots qui nous donnent la main, ou mieux de mots comme des poignées de mains chaleureuses, de mots de consolation qui redessinent des sourires sur nos visages, nous guident sur nos propres chemins de résilience, de rêvistance, c’est-à-dire de résistance par le rêve.c’est bien souvent pour ne pas dire toujours, parce qu’on a un rêve au moins un rêve, qui court en nous, qu’on résiste, qu’on tient bon et qu’on peut tenir.(…)on a besoin de mots, mots mantras, mots d’azur, pour recoudre nos jours blessés, tresser nos joies avec…
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– Comment tu vas t’y prendre ? lui lançais-je.– Patiemment, répondait-elle – Et encore ? Faïel et les histoires du monde de Paolo Bellomo, p. 104 photo : ton citronnier a trouvé refuge près de mon oranger. Ils vont s’ébrancher l’un l’autre.
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La dama que pasa
j’ai tissé autour de nous deux un coconil est toujours relié à sa bobine de filça lui donne une gueule d’inachevé mais il est très bien conçu tout confort et all inclusivepour que tu puisses traverser ces derniers jours en gardant ton sourire de comtesse j’ai pensé à l’option extensibleil peut accueillir amis et familletout le monde ne peut pas rentreren même temps mais avec tes enfants on s’organise à celui qui te demande si tu écoutes de la musiquetu chuchotespas la peine c’est les chaises musicales ici quand je m’éloigne dans les couloirsà la cafètsous les tilleulsje prends la bobine et déroule le fil tendu entre nous qui nous tient te…
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Rien n’a d’importancequ’une caresse et son énergie offerte La vieinscrite à même la peausans abri Biffures de La chair est triste hélas et Assise, debout, couchée ! d’Ovidie photo : le butternut dans le verger, ce matin, se dépliait prudemment comme une crosse de fougère
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Alors c’est bien
Depuis hier, grosse crève. Ce matin, je décoche tout ce que j’avais prévu (aller voir À son image avec mon fils, finir la journée au resto Chez Mathilde avec toi ), j’ouvre le vélux sur le brouillard dans la vallée, les pétarades de la chasse qui vient de reprendre et le triathlon de Normandie qui ne va pas tarder à commencer. Je retourne sous la couette vieux rose qui embaume le complexe d’huiles essentielles immunité naturelle. Ma soeur m’avait envoyé ce flacon en 2020 en pleine pandémie. Ma pile à lire est assez haute pour m’accompagner sur ce jour à l’arrêt : Rosalie Blum de Camille Jourdy (je viens de…
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Jour de ressac
1984 : je suis en 3ème et on commémore les quarante ans de la libération de la France. Était-ce un projet pour toutes les classes de 3ème ou simplement l’initiative de mon prof d’histoire pour sa classe ? Je ne sais plus. Je me souviens qu’on était dispersés dans le réfectoire et qu’on avait deux heures devant soi pour traiter le sujet du Concours National de Résistance et de Déportation : La Libération à partir de juin 1944 et les rôles respectifs des armées alliées, des FFL et des FFI (je reviens d’internet pour l’énoncé exact du sujet, il n’était pas marqué au fer rouge dans ma mémoire). Les semaines…
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Belette
« Avant au Tripode, il y avait Zizi Cabane. Maintenant, à côté d’elle, il y a Belette. » C’est avec ces mots que Nico, le libraire de Quai des mots m’a mis le premier roman de Mye entre les mains. Pas besoin de m’en dire plus, je prends. Il y a chez Belette, face au désespoir, quelque chose d’aussi effronté que Zazie. Et surtout, il y a une langue qu’on voudrait apprendre d’un claquement de doigts pour se mettre à la parler au quotidien. « – Pourquoi tu me parles de riz Belette ! Qu’est-ce que tu me causes ?! Ça a rien à voir. T’es couillonne ! C’est pas une question de…