Se débarbifier
Quand B. m’appelle pour me demander, tu te laisses tenter par Barbie de Greta Gerwig, j’ai un mouvement de surprise. Ce n’est pas ce qu’on va voir d’habitude, on est plutôt essai et art. Mais bon, puisque la critique sur AlloCiné est assez bonne, on essaie. Pendant deux heures, j’ai halluciné : du pseudo-féminisme suivi du pseudo-masculinisme, le tout baignant dans du rose à vous donner la gerbe et tout autour la marmaille -les parents pensaient-ils que c’était le film parfait pour combler une après-midi pluvieuse ?- qui croquait du pop-corn et buvait du soda. Inutile de m’étendre plus.
Toujours est-il qu’après cette expérience désastreuse -un peu comme si j’avais mangé un Mac Do en me disant que ça allait passer-, j’ai eu un furieux besoin de films qui me nourrissent.
Au menu, j’ai donc mis :
- Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan : plus de 3h à l’est de la Turquie. Je m’y suis sentie bien dès les premiers plans. Du temps laissé au temps pour suivre Samet, un jeune enseignant. Sur la neige. Les herbes sèches n’apparaissent qu’à la fin. La deuxième partie d’un diptyque commencé avec Le poirier sauvage : il ne fallait surtout pas avoir un premier poste en Anatolie orientale. ( j’ai repensé à mon père étudiant qui ne voulait surtout pas commencer à Béthune. Quant à moi, j’ai serré les poings un an à St Quentin dans l’Aisne. )
- Yannick de Quentin Dupieux : moins d’une heure pour réduire en poussière le 4ème mur d’un mauvais vaudeville. Jubilatoire. (Film choisi la veille de sa sortie pour Derrière l’écran en septembre : coup de poker puisqu’aucune critique sur AlloCiné ! )
- Aftersun de Charlotte Wells : une relation père-fille
- The quiet girl de Colm Bairéad : une relation père-fille adoptive, à moins que ce ne soit le contraire
- Sous le tapis de Camille Japy : sous le lit, il y a un mort. Sous le tapis, un non-dit et la mère se dit que c’est un secret ignoré de tous. Comment fait-on pour vivre libre ainsi ? ( merci à ma morveuse qui m’a entraînée voir ce film même si la critique AlloCiné n’était pas excellente ! )
… et ça va beaucoup mieux !
3 commentaires
Tania
Comme quoi on peut suivre ses intuitions et se méfier du placement de produit – un record de vente des produits dérivés, ai-je entendu. Jamais voulu de Barbie et ça n’est pas près de changer. Le premier (bon) film me tente, c’est noté.
la bacchante
Ce qui est drôle, c’est que tu es la 1ère à m’avoir parlé de ce film !
Colo
Se méfier du rose, toujours…et des critiques aussi!!!!
Voyons quels films passeront ici, à part cette fichue Barbie qui fait un tabac, j’ai tout noté, gracias.