• Biffures,  Kiosque

    Le chant du bois

    ligne des fibreslignes de la mainqu’écrire ? biffure de la page 141 de Le chant du bois, Marie Boulic, éd. Thierry MagnierUn roman tout en vers inspiré par des faits réels comme on dit : le réel des migrants et du projet Metamorfosi (Photo : ©Pili)

  • Instants,  Kiosque

    Notre vie, c’est maintenant

    « Le droit à une vie respirable, une vie qui vaut la peine, une vie à laquelle tenir, c’est le droit d’attendre beaucoup de la vie (la vie avec, auprès, parmi): l’espoir de fraterniser dans la respiration, l’espoir de détoxiquer nos quotidiens et de respirer enfin avec les autres. Respirer avec, conspirer. »in Respire, Marielle Macé Après une semaine qui m’a essoufflée -les cours, les copies, les préparations de projets-, après une semaine à inspirer et expirer sans m’en rendre compte, j’ai enfin trouvé le temps de finir le petit essai de Marielle Macé, Respire. Au départ, une évidence. L’air que j’inspire a été expiré par d’autres. L’air que j’expire sera inspiré…

  • Kiosque

    Conseils littéraires du ministre de l’intérieur

    Vous êtes, M. le ministre de l’intérieur, d’aussi bons conseils que La Grande Librairie, actuellement en pause estivale. Depuis quinze jours, grâce à vous, ma P.A.L. s’est refait une santé. Vous avez, par le biais d’un décret poussiéreux, interdit la vente aux mineurs de Bien trop petit de Manu Causse, livre jeunesse paru en 2020 aux éditions Thierry Magnier, collection L’ardeur, réservée aux plus de quinze ans. L’auteur Nicolas Mathieu a été l’un des premiers à parler de ce scandale sur Instagram, puis c’est devenu le tube de l’été. Tout en le lisant, je me suis dit que ce bouquin ferait le plus grand bien aux jeunes qui se demandent…

  • Instants,  Kiosque

    Se débarbifier

    Quand B. m’appelle pour me demander, tu te laisses tenter par Barbie de Greta Gerwig, j’ai un mouvement de surprise. Ce n’est pas ce qu’on va voir d’habitude, on est plutôt essai et art. Mais bon, puisque la critique sur AlloCiné est assez bonne, on essaie. Pendant deux heures, j’ai halluciné : du pseudo-féminisme suivi du pseudo-masculinisme, le tout baignant dans du rose à vous donner la gerbe et tout autour la marmaille -les parents pensaient-ils que c’était le film parfait pour combler une après-midi pluvieuse ?- qui croquait du pop-corn et buvait du soda. Inutile de m’étendre plus. Toujours est-il qu’après cette expérience désastreuse -un peu comme si j’avais…

  • Biffures,  Kiosque,  La classe !

    Comme des bêtes, Violaine Bérot

    Ça arrive, non, de voirdes normaux anormalement normés ? Biffure des pages 105 et 107 de Comme des bêtes Ce roman choral, Nico, un des libraires de Quai des mots me l’avait conseillé, il y a deux ans déjà. J’avais inscrit ce titre dans ma liste à lire et n’y étais pas revenue. Emprunté à la médiathèque avant la fermeture estivale, je l’ai lu ce matin sous la couette alors que les rafales déferlaient encore dehors. Comme des bêtes porte l’étiquette roman. Ça commence comme un fait divers où chacun y va de son témoignage et de ses certitudes. Dès les premières pages, on a envie de lire à voix…

  • Kiosque

    L’homme qui vit (encore aujourd’hui)

    France Culture propose, cet été, une grande traversée en cinq verbes consacrée à Victor Hugo. Cinq épisodes remarquables qui donnent envie de suspendre le quotidien ou tout du moins de se consacrer à une activité qui permette de rester toute ouïe. Hier, agenouillée dans mon potager à tirer sur le liseron, j’ai écouté « habiter« . J’ai même libéré l’espace d’une heure supplémentaire pour mettre mes semis de persil en godets et surtout écouter « aimer« . Ce matin, sans rien faire de plus, j’ai plongé dans « dire » et ai retrouvé le Hugo qui s’est élevé contre toutes les misères. J’ai noté dans mon carnet quelques phrases ou références. Et ça s’est mis à…