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L’homme qui vit (encore aujourd’hui)

France Culture propose, cet été, une grande traversée en cinq verbes consacrée à Victor Hugo. Cinq épisodes remarquables qui donnent envie de suspendre le quotidien ou tout du moins de se consacrer à une activité qui permette de rester toute ouïe.

Hier, agenouillée dans mon potager à tirer sur le liseron, j’ai écouté « habiter« . J’ai même libéré l’espace d’une heure supplémentaire pour mettre mes semis de persil en godets et surtout écouter « aimer« .

Ce matin, sans rien faire de plus, j’ai plongé dans « dire » et ai retrouvé le Hugo qui s’est élevé contre toutes les misères. J’ai noté dans mon carnet quelques phrases ou références. Et ça s’est mis à faire écho si facilement.
Ce discours outré et enflammé du poète à un homme qui vient de brûler une bibliothèque et sa réponse en cinq mots « je ne sais pas lire ». Hier, à Metz, une médiathèque a brûlé lors des émeutes.
Ce pic envoyé à Napoléon III : « À de certaines époques de l’histoire, il y a des pléiades de grands hommes ; à d’autres époques, il y a des pléiades de chenapans. » Demain, au banquet de la République, festoieront E. Macron et N. Modi, le 1er ministre indien.

Ce week-end, je partirai à Paris, en train. À l’aller, j’écouterai « voir », le regard perdu sur le paysage qui défilera. Au retour, j’écouterai « écrire » et mon regard suivra le même itinéraire en sens inverse.

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