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Pierres d’achoppement
La semaine dernière, j’ai suivi, chaque jour, le même itinéraire, de la rue Louis Blanc à l’avenue Grammont, en passant par la place Voltaire et la rue du Cours. L’espace de vingt minutes d’un pas rapide, en mode automatique, je me perdais dans mes pensées. Un matin, après une nuit pluvieuse, elles faisaient tellement bloc sur le bitume de la rue du Cours que je n’ai pas pu les éviter : huit pierres d’achoppement, toute une famille arrêtée là, au numéro 48 puis déportée et assassinée à Auschwitz.L’après midi, j’ai traversé la Seine pour aller voir Zone d’intérêt de Jonathan Glazer. Je garde en tête le bourdonnement incessant de la…
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L’homme qui vit (encore aujourd’hui)
France Culture propose, cet été, une grande traversée en cinq verbes consacrée à Victor Hugo. Cinq épisodes remarquables qui donnent envie de suspendre le quotidien ou tout du moins de se consacrer à une activité qui permette de rester toute ouïe. Hier, agenouillée dans mon potager à tirer sur le liseron, j’ai écouté « habiter« . J’ai même libéré l’espace d’une heure supplémentaire pour mettre mes semis de persil en godets et surtout écouter « aimer« . Ce matin, sans rien faire de plus, j’ai plongé dans « dire » et ai retrouvé le Hugo qui s’est élevé contre toutes les misères. J’ai noté dans mon carnet quelques phrases ou références. Et ça s’est mis à…