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Comme des bêtes, Violaine Bérot

Ça arrive, non, de voir
des normaux anormalement normés ?

Biffure des pages 105 et 107 de Comme des bêtes

Ce roman choral, Nico, un des libraires de Quai des mots me l’avait conseillé, il y a deux ans déjà. J’avais inscrit ce titre dans ma liste à lire et n’y étais pas revenue.
Emprunté à la médiathèque avant la fermeture estivale, je l’ai lu ce matin sous la couette alors que les rafales déferlaient encore dehors. Comme des bêtes porte l’étiquette roman. Ça commence comme un fait divers où chacun y va de son témoignage et de ses certitudes. Dès les premières pages, on a envie de lire à voix haute les paroles de ceux d’en bas pour voir ce que ça deviendrait dans l’espace. Comme si c’était de longs monologues. On sent que la vérité se niche ailleurs, loin de ces normaux normés. Le grain de sable est celui du choeur poétique des fées d’en haut, une invitation à voir l’Ours qui guérit les bêtes et la Petite autrement qu’à travers des jumelles, une invitation à marcher hors des sentiers balisés, à retrouver une simplicité d’esprit. Mais voilà, le ressort de la tragédie est bandé. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul…

Ce roman / pièce de théâtre / poème vient si bien interroger la violence de notre monde que je le rajoute à la liste des livres que je lirai avec mes élèves l’année prochaine. Quant à vous, si vous avez envie d’entendre Violaine Bérot parler de ses sources, c’est ici.

Photo : Artigues, juillet 2021

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