Instants,  La classe !

Leçons

Si votre regard est perspicace, vous pourrez voir sur la photo ci-dessus prise au parc ornithologique du Marquenterre (on aurait envie de l’écrire en trois mots) un héron, une avocette, une spatule, un fuligule ou encore une cigogne. Je donne l’air de m’y connaitre en noms d’oiseaux mais ce que j’ai surtout appris tout au long de ma déambulation, c’est que j’étais incapable de nommer la variété du vivant qui apparaissait dans mes jumelles. Ma langue me faisait défaut. Dans chaque observatoire, des panneaux m’ont sauvé la mise. Merci à eux.
J’ai aussi appris que j’étais victime de préjugés, et ça a du mal à passer, envers un oiseau : le cormoran ! Celui-là, j’étais capable de le nommer et même de donner son étymologie : mot valise composé de corbeau et marin. On peut se poser la question au passage : pourquoi certaines espèces marines tirent-elles leur nom d’un individu terrestre ? Autre exemple: le veau marin que nous n’avons pas eu la chance d’observer à la pointe du Hourdel. Mais revenons au cormoran : je lui ai toujours trouvé un air ridicule lorsqu’il étend ses ailes sur un fil invisible pour les faire sécher. Un dernier panneau lui a enfin rendu justice : s’il place ainsi ses ailes, c’est pour activer sa digestion. Et surtout, cet oiseau possède trois paires de paupières dont deux latérales : l’une lui sert d’essui-glace, l’autre de lentilles correctrices en plongée. J’ai aujourd’hui pour celui qui hier n’était qu’un volatile désagréable le plus profond respect.
Sur ce, je m’en vais observer d’un autre oeil les corbeaux et les pies dans mon jardin.



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