La classe !

Pis-aller

Hier encore, nous pensions nous en tirer très honorablement. Nous innovions, nous ne lâchions rien, ni les trente élèves par classe, ni les projets. Ce matin, tous les trois assis sur la même banquette de la salle des profs, deux de math et au milieu une de lettres classiques, nous sommes entrés dans la catégorie « médiocres ». C’est PISA qui l’a dit, nous dégringolons année après année et Singapour s’éloigne toujours un peu plus. Heureusement qu’à la tête de l’Éducation Nationale, le deus, honneur piqué à vif, est sorti aussitôt de sa machina. Il a la solution : faire des groupes de niveau dans les deux matières pointées du doigt et pour cela embaucher à tour de bras. Ainsi nous finirons bien par faire un bras d’honneur à Singapour.
Pendant ce temps, sur notre radeau de la Méduse, on se demande comment il va les attirer les milliers de gus alors même qu’il n’arrive pas à faire le plein pour le concours cette année. On va finir par tomber en panne. Mais peu importe, hier, à la télé, l’enfumage, encore une fois, a fonctionné.

2 commentaires

  • Tania

    Eclats de rire au bord de la mer, lassitude devant ces résultats de PISa en PISa.
    Hier c’était aussi, dans La Libre Belgique, « Quatre futurs enseignants sur cinq ne maîtrisent pas la langue française au début de leur formation » (résultats de la première épreuve de maîtrise approfondie de la langue française organisée début octobre, en première année d’études, pour les futurs profs de la maternelle à la troisième secondaire). Tenir bon.

  • Colo

    Ça c’est une brillante innovation de votre deus, j’ai lu ça….

    L’Espagne est plus bas que vous, mais nous on n’est pas « une grande puissance », alors on ne s’en fait pas trop semble-t-il. Avec raison sans doute.
    Ce qui est intéressant c’est que l’autonomie qui a le plus reculé est la Catalogne, et ça ils ne s’en remettent pas, et leur première explication (rectifiée ensuite) a été que c’était dû, devine….mais oui, à la quantité d’immigrés !
    Je te raconte ça car je sais que tu suis l’Espagne de près-

    Oh oui, tiens bon Bacchante, toi et tous les autres.

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